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Le marché de la formation professionnelle en France a traversé une période charnière en 2021, marquée par des transformations profondes et une accélération sans précédent vers le digital. Entre reformes réglementaires, impacts persistants de la crise sanitaire et attentes renouvelées des actifs, les chiffres de cette année livrent des enseignements cruciaux pour comprendre les dynamiques qui façonnent aujourd’hui encore l’industrie de la formation.
Les données récoltées par des acteurs incontournables tels qu’Atlas, Cegos ou le Centre Inffo attestent d’une montée fulgurante des modalités digitales. En effet, avec la crise sanitaire, plus d’un quart des formations ont basculé en distanciel, renouvelant radicalement l’expérience des apprenants et contraignant les organismes à revoir leurs modes d’intervention.
Le compte personnel de formation (CPF) et les financements apportés par des institutions comme Opco EP ou France compétences ont joué un rôle structurant dans ce contexte. Les entreprises, confrontées à des mutations rapides des métiers et à une gestion plus complexe des talents à fidéliser, ont renforcé leur appétence pour la formation continue.
Selon un baromètre mené auprès de 1 900 profils diversement positionnés (managers, décideurs formation, collaborateurs), 92 % des actifs jugent leur métier en évolution constante. Pourtant, un tiers de ces derniers considèrent cette évolution trop rapide, générant parfois un léger décalage entre leurs compétences acquises et les attentes du marché. Une preuve supplémentaire que la formation professionnelle reste un levier stratégique.
Paradoxalement, malgré ce rythme intense, 77 % des sondés affichent une confiance solide en leur avenir professionnel, ce qui indique un certain optimisme face aux défis. Mais il faut noter qu’un quart des collaborateurs envisagent de changer d’emploi dans les mois suivants, motivés par l’envie d’évoluer, la quête d’une meilleure rémunération ou la recherche d’une entreprise plus alignée sur leurs valeurs. Le rôle de la formation n’est donc pas seulement d’accompagner la montée en compétences mais aussi de renforcer l’attractivité interne des entreprises.
Les chiffres issus des enquêtes menées par l’Afdas, le Fongecif et d’autres organismes pointent vers une phase de rationalisation et de professionnalisation croissante. Ainsi, 75 % des décideurs identifient les besoins en formation lors des entretiens annuels, et la collecte de ces besoins s’échelonne sur toute l’année, avec une concentration des décisions stratégiques en début et fin d’exercice.
Ces responsables concilient impératifs réglementaires (formation certifiée Qualiopi notamment) et adaptation aux réalités opérationnelles. Pourtant, leur point de vue reste divisé : 38 % considèrent la formation comme un levier stratégique, contre 31 % qui demeurent sceptiques quant à sa véritable place dans la stratégie globale de leur entreprise.
La montée en puissance de l’e-learning et du blended learning est une évidence en 2021. Toutefois, la formation en présentiel conserve une place significative, plébiscitée par 64 % des collaborateurs ayant récemment suivi un programme. Il apparaît clairement que l’avenir s’oriente vers une pédagogie hybride, conciliant flexibilité et interaction directe.
Les décideurs réclament surtout des contenus pratiques tels que des fiches synthétiques, des webconférences gratuites et des articles de veille, reflétant un besoin accru d’autonomie et de mise à jour rapide dans la gestion des compétences. Le baromètre révèle également la complexité croissante liée à la gestion des financements, un défi amplifié par les réformes successives.
Et le pire ? Personne n’en parle (jusqu’à maintenant). Derrière ces statistiques flatteuses, un enjeu majeur reste en partie occulté : la fracture digitale. Si la démocratisation des outils numériques est avancée, elle entraîne paradoxalement des disparités d’accès et d’appropriation, notamment parmi les populations les moins qualifiées. Des acteurs tels que Uniformation ou l’Afpa s’efforcent de pallier ce constat.
Un autre défi caché réside dans la fidélisation des talents par la formation. Alors que 26 % des salariés envisagent encore de partir, la formation, aussi stratégique soit-elle, ne garantit pas toujours la rétention. La formation est certes un puissant levier de performance, mais son efficacité est conditionnée à une approche globale intégrant management, reconnaissance et opportunités tangibles d’évolution.
Alors, vous pensiez tout savoir sur Chiffres formation professionnelle 2021 : les tendances clés révélées ? Les chiffres ouvrent la porte à une réflexion plus profonde pour saisir l’avenir d’un secteur en pleine transition, où innovation rime avec adaptation, et où chaque acteur doit savoir tirer parti de ces mutations pour rester compétitif.